Les ventes d’art moderne et contemporain tenues à New York du 12 au 16 mai témoignent d’un marché moins euphorique et plus prudent, dans un environnement international toujours complexe depuis trois ans. La saison s’est clôturée avec une baisse de plus de 10 % par rapport à mai 2024 et en recul de près de 8 % par rapport à novembre 2024, sans qu’aucun lot ne passe la barre des 50 millions de dollars.
Christie's en tête
Avec un total de 498 millions de dollars (445 millions d’euros), Sotheby’s est largement devancé par Christie’s, qui caracole à 693 millions de dollars (620 millions d’euros), grâce à la dispersion de la collection Leonard & Louise Riggio (272 millions de dollars), qui comprenait une Composition de Mondrian adjugée 47,6 millions de dollars (sous son estimation de 50 millions de dollars), le plus haut résultat de la semaine. Sotheby’s n’avait qu’un seul top lot dans sa vente d’art moderne du soir : Grande tête mince (1955) d’Alberto Giacometti, un portrait de son frère Diego, estimé 70 millions de dollars et ravalé. « Ce n’était pas une question de prix, mais de moment. Nous avions des enchérisseurs qui ne sont pas venus », se défend Julian Dawes, directeur du département américain de l’art impressionniste et moderne, justifiant que le lot n’ait pas été retiré avant la vente (ce qui arrive quand il n’y a pas de potentiel acquéreur). Néanmoins, l’estimation de cette sculpture (aussi belle soit-elle) était bien trop haute dans le contexte actuel, sachant que le record pour une tête sculptée de Giacometti est de 53 millions de dollars, obtenu…